ÉDITORIAL

Entre amis tout n’est pas permis

Par le professeur Esau Jean-Baptiste

“En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En URSS, tout est interdit, sauf ce qui est permis” disait le Premier ministre Winston Churchill .

À propos de ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, dans la série du film Gossip Girl, Personnage inconnu, il est dit: Quand la famille saute en éclat, on peut compter sur ses amis pour sortir du bourbier. Ou s’y enforcer. Mais, attention, quand la nuit tombe, les masques tombent aussi. Tout peut arriver, et tout est permis jusqu’au lendemain matin. 

Puisque les grandes puissances n’ont pas d’amis, mais que des intérêts, donc dans leurs relations avec les petits pays, désagréablement, elles font tout, même l’inimaginable. En d’autres termes, même ce qui n’est pas permis. 

Et dans le cas d’Haïti, c’est, dans le cadre d’une crise politique qui n’est autre qu’un processus de gouverner par le cahos, ce que fait des pays membres du Core  Group, soit-disant amis d’Haïti 

Daniel Darc dit: si tout est permis, mais tout n’est pas utile. Définitivement, dans les labyrinthes d’une transition démocratique occidentale qui n’en finit pas, l’arrogance et l’ingérence de la communauté internationale n’est pas utile à Haïti.


Et c’est ce que pense aussi Ricardo Seintenfus, ancien représentant de l’OEA. Il n’a pas cessé de dénoncer les limites de l’idéalisme démocratique des experts de cette communauté internationale comme des mauvais médecins au chevet de l’Haïti post Duvalier. 

“Si la diplomatie est l’art de faire durer indéfiniment les carreaux fêlés!” (Charles De Gaule), sans langue de bois, l’ancien diplomate soutient que la reponse au problème de l’instabilité politique du pays est faite “d’illusion sur les promesses démocratiques soutenues par des gouvernements des pays dits amis d’Haïti”.


On dit souvent que ce qui finance, commande. Ainsi, dans leur principle d’application de commandement, les donneurs de leçon démocratique, impose toujours dans des élections frauduleuses, des corrompus et des incompétents au timon des affaires de l’État. Et c’est là le processus de gouverner par le chaos d’une démocratie sans démocrates.

La formule machiavélique est, sous forme d’un  processus démocratique, d’imposer des corrompus, des bandits légaux pour faire les sales besognes de déstabilisation des institutions publiques et de pillages des caisses de l’État.  Ensuite, les traiter comme des parias, pour, finalement “de Heros improbables, devenir des Zéros infréquentables.   

Mais aujourd’hui, le peuple haïtien en a marre. Il en a assez de toutes ces sanctions et de tout ce va-et-vient diplomatique. Quand ce n’est pas un représentant de Washington, c’es le Secrétaire général de l’ONU ou une délégation de la Caricom. Le peuple perd intérêt dans les promesses fallacieuses  des émissaires étrangers qui, dans un fait semblant, visent à approfondir les discussions entre la classe politique, mais qui en réalité ne font, malheureusement, qu’empirer l’atmosphere socio-politique et économique. 


Oui, le peuple a tout compris. Et dans leur compréhension du jeux macabre de l’international, il dit que ce n’est pas tout qui est permis entre leurs amis de la communauté internationale  dans  leur illusion faites de fausses promesses démocratiques. 

Prof. Esau Jean-Baptiste

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.