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Rubrique Environnement et Santé : Les troubles respiratoires liés à la pollution de l’environnement

La respiration est indispensable à la vie, elle maintient l’équilibre des gaz du sang et permet d’assurer l’apport de l’oxygène nécessaire à notre organisme et l’évacuation du dioxyde de carbone.

L’appareil respiratoire est composé des voies aériennes supérieures, qui comprennent les fosses nasales, la bouche, le pharynx et le larynx, des voies aériennes inférieures, comprenant les bronches et les bronchioles, et enfin des poumons, enveloppés de la plèvre.

Le système respiratoire est considéré comme une impasse, car certains polluants émanant de la pollution de l’environnement, peuvent entrée dans le nez, et se loger indéfiniment dans les poumons.

Selon la définition de l’organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution est ce qu’on appelle une contamination de l’environnement intérieur ou extérieur par tout agent chimique qui peut être  physique ou biologique et qui modifie les caractéristiques naturelles de l’atmosphère.

Les sources les plus courantes de la pollution de l’environnement proviennent des activités humaines dont le trafic routier,  elles peuvent provenir également des activités naturelles avec les feux des forêts, les tempêtes de sable, le pollen et aussi les érosions des sols.

Il existe différents agents polluants qui découlent des sources de pollution tels les oxyde d’azote dues au transport routiers, aux industries et à la production d’énergie, les composés organiques volatiles provoqués par la végétation, la peinture ;  de l’ammoniac qui provient de l’agriculture avec de l’engrais organiques ou minéraux ; l’ozone qui est formé à partir d’autres polluants sous le rayonnement du soleil; les particules fines  qui proviennent de la combustion de biomasse; les métaux lourds qui sont le plomb l’arsenic et le nickel émanant de la combustion des combustibles fossiles, pétrole charbon, gaz naturel.

L’exposition à ces agents polluants qui sont présents dans l’atmosphère est responsable de nombreux troubles respiratoires chez les humains.

En effet, les troubles respiratoires sont des pathologies affectant les voies de passage de l’air, notamment les voies nasales, les bronches et les poumons. Les plus courantes sont l’asthme ou la broncho-pneumopathie, une infection virale des bronches ou du poumon, et les maladies chroniques.

La pollution de l’environnement est un véritable danger pour les poumons. Elle représente un facteur déterminant de l’augmentation de prévalence et de morbidité des maladies allergiques en agissant non seulement sur les réponses allergiques préétablies mais aussi sur leur genèse.

Les troubles respiratoires sont nombreux elles regroupent l’ensemble des affections de notre système respiratoire et la pollution atmosphérique peut entrainer ou aggraver le risque de certaines maladies respiratoires chez les personnes qui déjà atteints d’un trouble respiratoire ou d’une prédisposition  à certains troubles. Les troubles respiratoires touches indistinctement toutes les couches des sociétés selon le pneumologue Jean Ardouin Esther Louis Charles. On peut citer ;

La rhinite : c’est l’allergie respiratoire la plus courante qui se caractérise par des éternuements et un écoulement nasale.

Pharyngite : c’est une inflammation du pharynx.

L’asthme : qui est une maladie inflammatoire chronique des petites voies respiratoires, bronches et bronchioles. Ces voies respiratoires ont une paroi interne, appelée muqueuse, qui est entourée par une couche de muscle lisse.

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie pulmonaire courante qui réduit le flux d’air et cause des problèmes respiratoires. On l’appelle aussi emphysème ou bronchite chronique. C’est d’une maladie évolutive qui se caractérise par la destruction progressive des alvéoles pulmonaires, petits espaces situés à l’extrémité des bronchioles permettant l’absorption de l’oxygène.

Cancer du poumon : Le poumon fait partie de l’appareil respiratoire. Vous utilisez vos poumons quand vous respirez. Le cancer du poumon prend naissance dans les cellules du poumon. La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent envahir les tissus voisins et les détruire. La tumeur peut également se propager (métastases) à d’autres parties du corps

Tous ces troubles respiratoires représentent un danger pour la population et résultent habituellement de l’exposition à des toxines provenant des cigarettes ainsi que de la pollution, de la poussière, des vapeurs chimiques et de substances irritantes. L’OMS estime que 36% des cancers de poumons et 35% des BPCO sont liés à la pollution de l’environnement. Toutefois, de bonnes pratiques peuvent être observées pour mieux se protéger.

La qualité de l’air est primordiale dans la lutte environnementale. Toujours selon un rapport de l’OMS en 2022 de nombreux pays s’accordent à contrôler la qualité de l’air que respirent les populations dans le but de réduire le nombre de particules fines et de dioxyde d’azote afin de réduire certains impacts sur la santé humaine.  

D’autres pays s’accordent en cherchant en moyen de réduire l’utilisation des pompes pour l’asthme appelés aussi des inhalateurs- doseurs qui, malgré leur importance pour les malades d’asthme ces appareils représentent également un danger pour l’environnement.

Les inhalateurs-doseurs, ces petits appareils qui projettent des bouffées de médicament dans la gorge des malades, contiennent de puissants gaz à effet de serre (GES). Ces gaz, des hydrofluorocarbures (HFC), sont inspirés par les malades, retenus quelques secondes dans leurs poumons, puis expirés. Ils se retrouvent dès lors dans l’atmosphère, et contribuent à d’importantes émission de gaz à effet de serre.

Tant il y a nombres de malades, tant l’impact est néfaste pour l’environnement. Les inhalateurs à poudre sèche ou les inhalateurs de brume aqueuse sont les options de rechange sur le long terme afin de réduire l’impact sur l’environnement.

De plus, il y a l’échappement des gaz des moteurs des véhicules de  diesel qui est susceptible d’accentuer le risque de maladies et respiratoires ou de les entrainer.

En Haïti, on trouve des piles d’immondices qui jonchent les rues presque partout.  Dans la pratique, ces déchets qui sont souvent brulés à ciel ouvert sont des déchets domestiques. Néanmoins en les brulant, ce qui se fait habituellement on crée des polluants secondaires, issus de réactions chimiques entre les premiers. Ces polluants secondaires, selon le docteur  Jean Ardouin Esther Louis Charles peuvent entrainer ou aggraver certaines troubles respiratoires comme l’asthme.  

Il revient aux autorités concernées de s’unir dans cette lutte environnementale en mettant en place des moyens effectifs pour contrôler la qualité de l’air que nous respirons.

– Les ministères doivent coordonner leur savoir-faire pour lutter efficacement contre la pollution atmosphérique.

– De veiller au respect et à la mise en œuvre des diverses lois pour la sauvegarde de l’environnement.

– De créer des lois interdisant de fumer dans les espaces publics.

– D’informer et de susciter une prise de conscience du grand public aux problèmes de pollution et des maladies qu’elles peuvent entraîner.

– Sensibiliser la population sur les précautions à prendre pour se protéger contre les effets néfastes de la pollution atmosphérique.

Cet article est le fruit du projet « Une Haïti durable dans une planète verte » avec le soutien de l’Union Européenne, l’Ambassade de France en Haïti, l’IFDD/OIF, OPC et d’autres partenaires.

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Daphney GEDEON

Journaliste écologique, est passionnée de l’écriture. Elle aime explorer et découvrir son environnement.