Dossiers spéciaux

Haïti-Insécurité: L’occupation du Palais de Justice de Port-au-Prince, synonyme de mise à mort totale du pays!

Quelle honte pour le peuple haïtien?

Quelle honte pour les autorités politiques et administratives du pays?

Que reste-t-il de la République par cette souillure, par cette déroute, les bandits, les kidnappeurs viennent confirmer que nous ne constituons pas vraiment une nation. Ce sont plutôt des individus vivant ça et là sur un bout de terre.

Comment nous considérer, comme nation, partant de la définition du concept, Nation par les Nations-Unies: “Communauté politique établie sur un territoire défini, et personnifiée par une autorité souveraine”

L’analyse de la définition des Nations-Unies, nous oblige à questionner et chercher à comprendre les éléments suivants : Comment caractériser la communauté politique, personnaliser, mais surtout, comment représenter l’autorité souveraine de l’État? Lorsque dans tous les livres de Sciences politiques, il est écrit :“Seul l’État a le monopole de la violence légitime et de la violence légale”.

L’occupation arbitraire, (Gwo ponyèt) par les bandits armés du groupe IZO 5 Segond, du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, en pourchassant les forces de Police, constitue le coup fatal, le coup mortel donné à la Nation, et à l’État d’Haïti.

La souillure du temple de Thémis, et l’humiliation subie par la femme aux yeux bandés, viennent confirmer la non-existence de l’État haïtien et viennent mettre chaque haïtienne et chaque haïtien digne de ce nom face à ses responsabilités citoyennes. Combien de fois déjà le bâtiment a-t-il été l’objet d’attaques armées? Pourquoi le gouvernement d’Ariel Henry n’a jamais pris une décision sérieuse, afin de sécuriser réellement le bâtiment, ou, le placer ailleurs?

À qui profite cette souillure, cette humiliation? Cette énième démonstration de force des bandits armés? Cette chronique d’une humiliation nationale annoncée, connue, fait-elle partie du grand plan de démantèlement de ce qui reste de l’État? Ou était-ce la consigne de la mise à mort totale, capitale, après tout ce que l’on a déjà entendu, vu et vécu?

Ces deux dernières actions posées, par les criminels, occupant l’axe Martissant, à savoir la capture de deux mini bus, assurant le trajet Port-au-Prince/Miragoâne et l’occupation du Tribunal de Première Instance, nous engouffrent davantage, dans le désarroi, et nous font croire que l’horizon de l’éclaircît est encore plus loin, que nous l’aurions espéré. Faute d’actions populaires, c’est le cimetière qui s’agrandit et qui perdure sur l’axe de Martissant. À moins d’une vraie sécession des départements du Sud, du Sud-Est, des Nippes et de la Grand’Anse. Sans quoi nous subissons pour longtemps encore la loi des bandits et des gangs armés.

 

 

Marcel Poinsard Mondésir

11 juin 2022.-

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.